Continuité? [Scott]

Lorsqu’elle lui dit qu’il a sourit, Scott reste de marbre. Il ne voulait pas qu’elle s’en rende compte ! Mais faut dire qu’elle se comporte tellement… Tellement comme il ne l’aurait jamais pensé que ça l’a fait sourire. Il se refuse d’être heureux, sauf qu’avec un énergumène de son genre, il ne peut pas faire autrement que de changer un minimum d’avis. Elle est tellement particulière ! Et elle insiste en plus de ça. Toujours, au point de lui faire un peu de chantage, comme la fois, à l’hôpital. Chose que personne n’aurait fait à part elle, une patiente qui plus est, qu’il ne connaissait que très peu. Quelques minutes seulement. Et maintenant, il a couché avec elle ! Il ne se reconnaît vraiment plus. Et Thetis va probablement être déçue ! Le supporter à longueur de journée, ce n’est pas simple : il ne sort pas ou très peu, et encore, c’est seulement pour son travail. Il ne se fait pas d’amis. La seule chose qui le sort, c’est les « réunions » entre survivants du 15 juillet. Tu parles d’une sortie !

Souffle-t-il, de mauvaise foi. Lui, parfait ? Elle est en train de le mettre sur un piédestal, de lui donner des qualités qu’il n’a probablement pas. Elle est en train de se faire une image de lui alors qu’elle ne connaît pratiquement rien à son sujet. Scott ne peut s’empêcher de penser qu’elle sera déçue par la suite.

Répond-il, avant de serrer sa main dans la sienne lorsqu’elle la prend. Un baiser est dépose, ce qui le fait légèrement sourire, mais il détourne très vite son visage pour ne pas qu’elle le remarque. Décidément… ! Il l’entraîne alors dans la salle de bain et de gestes doux, lui retire ses vêtements afin qu’elle se retrouve, encore une fois, nue devant lui. L’homme fait couler l’eau, retire ses vêtements et l’attire dans la douche où coule de l’eau chaude, mais pas trop pour autant. Son regard se perd dans le sien, et ses bras s’enroulent naturellement autour de sa taille pour la serrer contre lui, qu’elle se blottisse dans ses bras, comme pour la protéger. Ses mains attrapent le gel douche qu’il déverse dans le creux de sa paume pour ensuite laver le dos de la blondinette.

Il restait de marbre, semblait indifférent, ce qui ne me frustrait même pas. Au cours des derniers jours, j’avais appris brièvement comment il était… Ce qui me déprimais ou me rendais heureuse. J’étais bizarre, il n’y avait pas à dire mais je refusais ce ne pas m’acharner sur le Docteur Scott « J’ai de belles fesses » Heavenfield. Alors que je le regardais avec un sourire puis il me parla de mes blessures, ce à quoi que je dévisageais. Je n’aimais pas qu’on me considère d’une certaine façon inférieure à cause de mes blessures et qu’on s’apitoie sur mon sort « Oh la pauvre petite, elle a survécu au 15 juillet. Pfff, laissez-moi rire. C’est à peine si je suis assez forte pour vous mettre une raclée. Puis, je lui demandais simplement.

- Veux-tu laisser mes blessures en dehors de tout ça quelques instants ? J’ai encore toute ma tête, toutes mes capacités sexuelles, visiblement et je n’ai qu’un léger trouble d’équilibre. Et tu es parfait à mes yeux.

Je lui fis un petit sourire puis haussais les épaules, je l’aimais bien. Il était mignon mais sa façon de se dévaloriser, ça m’énervait un peu, sérieusement. Alors que je venais de lui déposer mon baiser, ça me fit sourire… Lui aussi mais je ne le dis pas, il ne voulait pas que je le vois et il détourna la tête, je contiens un fou rire. Puis, il m’entraîna dans la salle de bain et retira, encore une fois, tous mes vêtements. J’embarquais après lui sous la douche, il me regardait et je le regardais. Je lisais encore une fois en lui, pas comme dans un livre ouvert.. Non. Je lisais en lui comme un livre fermé qu’on tente d’ouvrir et d’en tourner minutieusement les pages. Je le regardais puis il enroula ses bras autour de ma taille ce qui me rapprocha de lui. La seule chose qui était plus ou moins néfaste était que mes cheveux prenaient l’eau mais à l’heure actuelle, je n’en tenais pas compte. Je me blottis dans ses bras et je donnais un seul mais ô combien doux baiser sur son torse. Il prit le gel de douche pour laver mon dos mais je restais à l’endroit où j’étais puis je m’approchais de lui avec un sourire pour l’embrasser doucement. Je ne savais pas ce qui me prenait mais j’aimais lui donner des baisers, j’aimais ses baisers.

- Tu sais que… je suis bien quand je suis à tes côtés?

J’avais faillit ajouter « avec ou sans fringues » mais je ne le fis pas. C’était tellement étrange, de plus, il devrait bientôt signer ma déclaration comme quoi je pouvais quitter l’hôpital… Étrangement, je n’avais plus ou moins envie de quitter l’hôpital après ce qui venait de m’arriver. Je lui fis un petit sourire et caressa sa joue doucement. Des simples gestes de douceur faisait ça ainsi…

- Et que je tiens à toi? Ne t’enfuies pas… Il ne m’arrivera rien.

Je le regardais, j’avais saisit quelque chose. De la façon dont il se comportait revenait à son passé… Le refus de parler de son passé la veille et sa femme… Il avait peur que je le quitte aussi soudainement que j’avais apparu mais ça n’allait pas être le cas. Je n’étais pas immortelle mais je ne l’abandonnerais pas et de plus, j’avais survécu à trois balles dans le corps.

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