Continuité? [Scott]

[Suite à un bug sur FA; on a décidé de continuer notre sujet ainsi. Désolée pour les messages manquant mais petite récapitulation... Thetis est une plaie, elle énerve vraiment Scott. Ils ont fait une entente comme quoi elle ne parlerait pas du 15 juillet et lui devait être plus agréable... Ils ont entâmés par la suite une partie de Je n'ai jamais. Et c'est là que nous sommes rendus...]

Je ne buvais pas. Bah quoi? Pourquoi je devrais boire? Je n’ai jamais embrassé de blonde… J’ai embrassé qu’une brunette, c’était une amie et c’était lors d’une soirée de Truth or Dare. La mort quoi! Si lui avait été sympa avec moi, moi je ne le serais pas tant que ça. Il me tendit le verre de rhum que je pris entre mes doigts en m’installant sur un fauteuil, croisant mes longues jambes. Je le regardais, mince sourire aux lèvres. Je n’allais pas être aussi gentille que lui l’était. L’alcool le rendrait peut-être un peu plus agréable. Mais, ce qu’il ne savait pas c’était que même si nous étions chez lui, moi, j’avais plusieurs trucs que je pouvais lui dire. De toute façon, je ne laisserais pas un américain me dicter la conduite, c’était la Grèce contre les États-Unis. Je le regardais avec un sourire en coin, mais je devais avouer que lui, il ne m’avait pas embrasser donc sa phrase marchait donc…

- Je n’ai jamais terminé mes études en médecine…

Je suis terrible, je les avais commencé mais pas encore terminé, mes études de psycho s’étaient limité à une session d’un Bac à l’université. Je le regardais donc boire son verre, il n’avait pas réellement le choix, je me levais donc et marchait comme le démon jusqu'au réfrigérateur pour serrer le Pepsi, ça se jouait à deux ce jeu… Et il apprendrait très vite qu’on ne se frotte pas à une jolie grecque au visage d’ange mais à la tête d’un démon pour rien. En revanche, j’apportais une autre bouteille de rhum, la soirée allait être longue. Quoi qu’elle pouvait aussi être courte… Mais un seul problème me traversait l’esprit. Comment pourraient-on se rendre à l’hôpital par la suite? Il allait être ivre et moi aussi probablement… Et en admettant que nous y allions le lendemain, j’allais avoir une forte gueule de bois et lui aussi probablement… Oh qu’est-ce que je suis diabolique. À cette pensée, un maigre sourire envahit mes lèvres et je l’écoutais à son tour dire son « Je n’ai jamais » pour ensuite boire et remettre du Rhum dans mon verre. Je n’avais jamais été une forte fan du Rhum, un peu plus de la vodka, dois-je avouer.

- Vous ne gagnerez pas parce que je ne perdrai pas, très cher.

Scott prend le verre à de rhum, puisqu'il le faut. C'est un jeu auquel il n'aime pas vraiment jouer, c'est dangereux ! Enfin, il ne se dégonfle pas non plus et boit sans cesse. Au moins, il en apprend sur elle. Elle a commencé des études de médecine, mais pourquoi avoir arrêté ? C'est la seule question qu'il se pose, à dire vrai. Plus le temps passe, les secondes, et plus il se surprend à vouloir en connaître d'avantage sur elle. C'est justement ce qu'il ne souhaitait pas faire... ! Parce que ça peut le mener loin, il peut s'attacher à elle, il le sait bien. Il n'a pas envie qu'il lui arrive quelque chose !! Si elle reste près de lui, comme ça, il lui arrivera forcément un malheur. Il le croit dur comme fer. Scott est très pressimiste envers son entourage et ses fréquentations.

Vous vous êtes arrêté où exactement ? Et pour quelle raison ?

Questionne le Docteur, en réfléchissant à ce qu'il allait dire ensuite. La jeune femme semble bien sûr d'elle-même en disant ça, qu'elle allait gagné. A vrai dire, il n'en sait rien. C'est peut-être la vérité. Scott s'en fiche, de gagner ou de perdre ! Si ça peut les occuper pour la soirée, et qu'elle se passe plus vite, alors, pourquoi pas. C'est tout ce qui l'importe. Après, vu le jeu, il est certain qu'il n'ira pas la ramener à l'hôpital avec énormément de taux d'alcool dans le sang. Ce serait la dernière chose qu'il ferait. La mettre en danger. Alors, elle dormira ici. Et rien que cette idée lui fait peur.

Vous dormirez ici ce soir. Avec votre jeu stupide, on ne peut pas faire autrement !

Avoue-t-il, en rajoutant ensuite :

Je n'ai jamais reçu des balles dans mon corps...

Les jeux, je les connais tous et j’en suis la reine. Irys m’en a montré un nombre incalculable… Elle m’avait demandé de l’aider à ne pas perdre… Je lui ai également appris le strip-poker et d’autres jeux tout aussi insensés… S’il m’avait posé la question sur la médecine, j’aurais répondu la vérité. Que le 15 juillet, je ne pensais pas me retrouver avec 3 balles dans le corps… C’était la seule raison qui me poussait à arrêter mes études pendant un petit moment… Je m’attachais à lui, c’était involontaire. Les rapprochements patient/docteur étaient interdit et je comprenais désormais pourquoi. Je savais que demain, lorsqu’il ferait sa tournée habituelle, je souffrirais de le voir quitter la chambre, éprouvant pour seul sentiment de la haine envers moi-même d’avoir voulu m’attacher à lui. Et dire que quelques heures plus tôt, il voulait me voir partir de l’hôpital et désormais, il s’en voudrait si quelque chose m’arriverait. N’importe quoi. Alors qu’il me retournait la question je me mordis la lèvre avant de répliquer tout bonnement…

- Disons que je n’avais pas prévu ce qui est arrivé le 15 juillet dernier… Pas par manque de motivation ou manque d’argent… Parce qu’un imprévu est survenu.

De toute façon, nous gagnerions pas et ne nous perdrions probablement pas… La seule chose que nous risquons tout deux de perdre est notre jugement étant donné que l’alcool possède des effets plus ou moins bénéfiques… Je le regardais gentiment puis il ajouta que je dormirais chez lui. Évidemment, aucune surprise mais ce que je trouvais plus étrange c’était que nous pensions la même chose au même moment mais je faisais avec. Puis il ajouta par la suite qu’il n’avait jamais reçu de balles dans son corps. Avec une grimace, je vidais mon verre, d’ici un petit moment nous allions être KO donc autant en profiter tout de suite… Je ne dis même pas je n’ai jamais…

- Alors, pendant que nous sommes encore parfaitement sobre… Vous avez faim? Je peux probablement cuisiner un petit quelque chose… Si vous voulez, bien entendu.

Je me levais donc lentement, l’alcool descendait lentement en moi et j’eus beaucoup plus de difficultés à me lever que prévu. Lorsque je bois, mon sens de l’équilibre est encore plus affecté, je n’osais pas trop imaginer la fin de la soirée. J’ouvris donc certains placards en me demandant ce que je pourrais bien cuisiner…

Le 15 juillet est évoqué. Elle avait dit qu'elle ne le ferait pas, mais lui il en a fait de même, sans le vouloir, en parlant des balles. D'ailleurs, elle boit le verre juste après. Il s'en veut d'avoir dit ça, surtout un peu plus en apercevant la grimace qui s'était glissé sur le coin de ses lèvres. Scott n'aurait pas du ressentir le moindre sentiment par rapport à ça, parce qu'elle l'a bien cherché, au fond, à force de jouer avec le feu avec lui ! Surtout lorsqu'ils étaient à l'hôpital. Et puis, le voilà maintenant qu'il a des remords insupportables. Alors, tant qu'ils sont sur le sujet du 15 juillet, il se dévoile un peu plus... Mais avant, il préfère lui répondre et dire ce qu'il en pense.

Vous aurez tout le temps de reprendre. J'ai des relations... !

Ce qu'il dit lui faisait clairement comprendre qu'il pourra probablement l'aider à reprendre plus simplement, et sans difficultés. Mais il faudra qu'elle soit tout aussi volontaire pour aller dans ce sens. Cependant, afin de mettre un peu de distance, il rajoute :

Je ne serai pas votre tuteur, je précise... ! Un autre médecin se chargera de tout ça.

Souffle-t-il, d'un ton toujours aussi froid, mais moins sec qu'auparavant. Parce qu'il fait des efforts surhumains pour respecter le défi qu'elle lui a lancé récemment ! C'est déjà compliqué, mais il ne pensait pas que ça le serait à ce point. Scott la regarde se lever et se diriger vers la cuisine. Apparemment, Thetis a faim, ce n'est pas son cas. Il se lève cependant, tenant pour son compte, bien l'alcool, habitué à bien être dosé à cette drogue, et se rend dans la cuisine. La jeune femme cherche déjà, fouille dans les placards. Et puis, elle se met sur la pointe des pieds et attrape une boîte de riz, et en voyant qu'elle allait manquer de la faire tomber, Scott se met derrière elle, pose une main sur sa taille, naturellement, sans vraiment s'en rendre compte, et attrape la boîte avec l'autre main, frôlant la sienne par la même occasion. Il ne fait pas un geste de plus. Leurs mains se frôlent, immobiles. C'est à ce moment-là qu'il choisit de parler, dans un murmure, au creux de son oreille.

J'ai peur de vous.

Murmure-t-il, sans en dire les raisons. Les raisons sont qu'il se rapproche sans arrêt d'elle, de sa silhouette, et le pire dans tout ça, c'est que c'est fait naturellement ! Comme ce touché et cette main posée sur sa hanche, serrant le bout du tissu de sa robe.

J’avais mentionné le 15 juillet mais comment faire autrement? Il voulait la raison mais je n’avais pas approfondi. Encore heureux parce que je me serais fait saquée, je crois bien. Mais dans un sens, je l’avais mérité… Je l’avais cherché tout l’après-midi de façon très peu rationnelle mais quand même… J’avais cru voir des remords dans ses yeux mais un verre de plus ou un verre de moins, au bout de la ligne, je savais que je ne tiendrais pas toute la soirée. Il avait cependant poursuit : «Vous aurez tout le temps de reprendre. J'ai des relations... ! » Je crois que j’étais capable de lire entre les lignes, il voulait me faire rentrer à l’université, de nouveau. Mais plus sérieusement, mon père est actuaire donc il pouvait me faire entrer pas mal n’importe où et ma mère est une avocate très forte… Mais je ne désirais pas obtenir ça à d’autres personnes, c’est moi qu’ils engagent, pas eux.. Pas une question d’orgueil ni de fierté ou quoi que ce soit d’autre mais je dois bien me débrouiller par moi-même. Puis il me déclara qu’il n’allait pas être mon tuteur, je fronçais donc les sourcils.

- Mes parents ont d’excellentes relations eux aussi et j’ai refusé leur aide il y a de cela quelques années… Parce que je me dis qu’au fond, c’est moi qu’ils engagent, pas eux… Je dois me faire un nom et pas être présentée comme : La fille de l’actuaire Ross Keller. Mais je vous en remercie tout de même.

Alors que j’étais sur la pointe des pieds, faisant souffrir mon ventre à un stade littéralement impossible, je pris la boîte de riz et puis finalement, je craquais. Je n’étais plus capable de me tenir debout et donc, je tombais… Ou plutôt, j’allais tomber… et faire tomber la boîte mais les mains de Scott m’entouraient désormais, un grand frisson me parcourut et m’en coupa même le souffle… Il frôla ma main et mes joues devenaient instantanément écarlates. Je ne pouvais pas parler, je ne savais pas quoi dire, je n’en avais pas la force et de toute façon, j’étais bien trop concentrée afin de ne pas rougir que je ne pensais pas être capable de parler… Mais il le fit, visiblement maître de son esprit. « J’ai peur de vous. » Il l’avait dit dans un souffle, un murmure. Je ne savais pas trop ce que je devais faire. Je mourrais d’envie de savoir pourquoi je l’effrayais mais à la fois de lui dire ce que je ressentais à savoir de l’inquiétude… Je choisis donc la première option…

- Pourquoi? Pourtant, ce n’est pas mon but…

Mais je ne bougeais pas, sa main était encore sur ma hanche et l’autre était immobile, ne bougeant pas ou à peine. Seul nos souffles qui s’entre choquaient faisaient le seul bruit dans la pièce qui était plongée dans l’obscurité. Je ne savais pas comment réagir, c’est vrai que j’avais pu l’effrayer cette après-midi en ayant été très directe… Mais je m’inquiétais. Ma bonne volonté me disait que lui, il avait besoin de mon aide. Je devais le secouer…

Aucun mot ne sort pour justifier ce qu'il avait dit, mais il trouve ça bien, et correct ce qu'elle fait. Elle n'a pas besoin de son aide, et se bat toute seule. C'est son cas aussi ! Il fait tout, seul. Sans avoir besoin d'aide, ou qu'on le pistonne. Il n'a jamais pu être aidé de cette façon, de toute manière ! Pourquoi ? Parce qu'il était orphelin, tout simplement. Impossible d'avoir des relations en ayant aucune famille. Même Jade, n'en avait pas ! Elle était pareille que lui. Orpheline, sans personne. C'est à cette pensée qu'il se dit qu'il devrait être fier de lui, tout comme sa meilleure amie l'était de lui, et d'elle-même pour tout le chemin parcouru et qui se détruit peu à peu, à chaque sourire perdu, à chaque larme non versée, qui s'y refuse, qui se contient à l'intérieur de lui et se consume.

Vous me faites penser à quelqu'un... !

Moi, quand j'étais plus jeune. Sauf que je n'ai pas vraiment eu le choix de mon côté, bien que j'aurais décidé la même chose s'il s'était proposé, ce choix.

Avoue Scott, d'un ton sincère. Ils se retrouvent tous les deux dans la cuisine, presque serré l'un contre l'autre. Son regard se plante dans le sien, pendant que ses mains restent immobilent. L'une d'entre elle se crispe tout de même sur le vêtement, par peur. Peur de ce qui l'attend ici-même. Il n'aurait peut-être pas du l'inviter ? Le frisson qu'elle avait ressenti, il l'avait ressenti aussi, il l'avait senti venir, et longer le long de sa colonne vertébrale, à elle. Lorsqu'elle pose sa question, Scott sait que c'est le moment de se dévoiler, sur le 15 juillet. Il n'en a jamais parlé à personne... !

Quand Jade est morte, dans mes bras, je me suis jurée qu'il n'y aurait personne d'autre.

Et vous êtes en train de vous imiscer dans ma vie ! Sans que je ne le veuille. Vous vous frayez un chemin sans autorisation ! Vous me bousculez. Je suis perdu.

Je n’ai jamais été quelqu’un qui fonce dans la vie, je marchais souvent dans les traces des autres… Chez ma sœur cadette, c’était elle qui prenait les initiatives et personne d’autres. C’était un aspect que j’aimais chez elle mais lorsqu’il débordait, elle me donnait l’impression d’être une fille unique, fille gâtée, princesse de son monde. Prenant les autres pour des esclaves. Si on me comparait à une orpheline, j’aurais put dire oui, en quelques sortes. Mes parents s’étaient attachés à Irys plutôt qu’à moi. Triste histoire et réalité… Ma sœur prenait toute la place et ça ne semblait pas la déranger… Alors qu’il m’avoua quelque chose. Vous me faites penser à quelqu’un, soudainement, je fus prise sous le choc et je l’avoue intriguée. J’haussais donc un sourcil puis il continua… « Moi quand j’étais plus jeune. » Pardon? J’étais un peu assommée pour tout vous dire. Je n’ai que 21 ans et toute la vie devant moi, en fait, c’est ce que j’aurais pensé si le 15 juillet n’aurait pas eut lieu… Mais dans un sens , c’était vrai. Si ma famille ne passait pas inaperçue, moi j’étais le mouton noir de la famille.

Dans la cuisine, nous étions face à face et il me tenait toujours, j’avais peur qu’il pense que j’étais trop frêle pour ça… Mais il poursuivit sa phrase. « Quand Jade est morte… » Il parlait sans aucun doute de sa petite amie, de son ex petite amie plutôt… Je craignais ce qui suivrait… J’avais promis de ne pas parler du 15 juillet mais c’était lui qui m’ouvrait la porte, qui faisait les premiers pas… Puis, il m’avoua qu’il n’y aurait pas personne d’autre. Je le regardais tristement et j’éprouvais en quelque sorte une compassion. Il avait raison, Je m’immisçais dans sa vie, plus que jamais d’ailleurs. Puis il continua, je le bousculais. Involontairement, je comprenais plus que jamais… Je suis perdu… Moi aussi. Mais je ne savais pas exactement quoi lui dire. Je pris une respiration certaine avant de commencer à penser ce à quoi je devais répondre. Je ne savais pas trop. Il avait raison. Avoir perdu mon copain, je serais probablement rendue dépressive et sur le point de me suicider… J’aurais tant aimé savoir quoi dire à cet instant mais je ne bougeais pas et je ne disais rien. Que dire?

- J’aimerais tant savoir quoi vous dire, trouver les mots justes…

J’étais honnête et mon regard commençait à s’embrouiller. Je le regardais et la seule chose dont j’avais envie c’était de poser le riz plus loin et l’enlacer doucement, un peu comme pour le rassurer… Je le regardais pour finalement dire :

- Je veux être présente pour toi si jamais quelque chose ne se passe pas comme tu veux…

Oui, je venais tout juste de le tutoyer, ce qui m’avait fait un choc et c’était tellement involontaire.

Les mots justes ? Il n'y en a pas. Scott s'est renfermé depuis la mort de sa meilleure amie, et de son "ex" petite-amie. Il ne s'est ouvert à personne, il ne s'est confié à personne, et personne n'a pu l'approcher jusque là. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout ce qu'il touche, il le brise ! Et ça, tout le monde doit le savoir, depuis le temps ! Il lui arrive que des choses non souhaitées. Maintenant, lorsqu'on le voit dans les couloirs de l'hôpital, on le regarde avec compassion, et bien souvent, les gens entreprennent les messes basses pour dire ce qu'il pense de la situation. "Le pauvre..." "J'aimerais bien l'aider !" Oui, tu parles. L'aide comment ? Il refuse toute aide. Sauf que maintenant, tout ne se passe pas comme prévu. Il n'en est pas surpris. A chaque fois, ça ne se passe jamais comme dans ses plans. Et le fait qu'il est là, avec elle, dans sa cuisine en train de parler presque contre elle, c'est encore une preuve de ce qu'il se dit, de ce qu'il avance. Rien ne se passe comme prévu.

Il n'y a rien à dire...

C'est comme ça, après tout. On ne peut pas toujours avoir ce que l'on souhaite, n'est-ce pas ? Vous êtes bien placée pour le savoir, avec vos études.

C'est alors qu'elle se met à le tutoyer, en lui disant exactement ce qu'elle souhaite. Il ne s'y attendait pas ! Elle veut être présente, seulement, lui, il n'en a pas envie. Il ne veut que personne l'approche. Et pourtant... C'est bien ce qu'elle a fait ! Cette femme est étrange. Elle ne fait rien comme les autres et est têtue comme une mule ! Au point d'insister avec un homme qui est pourtant difficile à atteindre. Elle a tout de même pu l'embrasser ! Sur ses lèvres, et dans son cou, aussi. Chose que personne n'aurait tenté de faire en sachant son histoire, ou même un tout petit peu. Elle était un minimum au courant, et ne s'est pas gênée pour faire ce qu'elle avait envie de faire.

Rien ne se passe comme prévu. Et je doute que tu puisses y faire quelque chose.

Lui aussi, avait pris l'initiative de la tutoyer, ce qui rendait les choses un peu plus compliquée, plus intime aussi. Scott baisse la tête, observe son cou et ses quelques mèches de cheveux qui tombent dessus, puis, par envie peut-être, ou par simple folie, l'homme se penche en avant et effleure son cou avec ses lèvres, y déposant un baiser très doux. Puis un autre... Et encore un autre...

Les gens généralement tristes savent ce qu’ils ne veulent pas entendre, en revanche, ils ne savent pas ce qu’ils veulent entendre ce qui complique la chose pour tout le monde. J’aurais tellement aimé savoir moi-même quoi lui dire… Mais pour moi, le pire sentiment qu’on pouvait éprouvé c’était de la pitié et pourtant, ce sentiment je le détestais et bien des gens l’éprouvaient envers moi. « Elle a été ignorée toute sa vie la pauvre petite. Elle a dut se faire tirer dessus pour avoir un tant soit peu d’attention… » Je détestais ce genre de choses. Nous étions tous les deux collés dans une cuisine qui n’était pas mienne. Toujours collés, les mains qui ne bougeaient pas d’un pouce. Sa chaleur corporelle me réchauffait et si je ne me contrôlais pas, je lui sautais dessus, avec son air si froid… il était à la fois irrésistible et totalement… chaleureux? Un contraste fort surprenant, je vous l’accorde mais moi-même, je ne savais pas comment réagir.

Il me disait qu’il n’y avait rien à dire… Normal. Je n’aurais pas su non plus quoi répondre. Il ne savait pas ce qu’il voulait, mais moi, je savais ce qu’au fond je désirais. Je voulais me rapprocher de lui. Je mourrais d’envie d’en savoir plus à son sujet, j’aurais aimé tout savoir pour savoir au fond comment agir… Mais au fond, si j’avais su réellement qui il était au départ… Les choses auraient été bien différentes… J’aurais été portée à avoir plus de tact et de compassion alors que lui, il s’aurait fermé… Mais au fond, j’avais bien fait de foncer les choses.

Puis, il m’avait répondu… Rien ne se passe comme prévu. Je ne pouvais pas rétorquer quoi que ce soit étant donné que j’étais d’accord. Normalement, j’aurais été censée rester dans ma chambre passer la nuit, lire et lire et peut-être envisager l’idée de ma mère. C’était tout. Et j’aurais avalé mes anti-douleur alors qu’en réalité, j’en aurais été tout aussi endolorie. Puis, il m’avait lui aussi tutoyée… « Et je doute que tu puisses y faire quelque chose. » J’allais répondre quelque chose…

- Je peux toujours essayer…

Puis, il baissa la tête, intriguée je le regardais puis il se pencha vers mon cou et y posa ses lèvres… Je réalisais désormais que ce que j’avais fait un peu plus tôt était quelque chose qui ne se faisait pas mais qu’il s’amusait à faire. Je fermais donc les yeux quelques instants, profitant de ses lèvres qui embrassaient mon cou. Je ne savais pas résister… Mais dans un certain sens, c’était la première fois qu’un truc du genre allait m’arriver. Je ne m’étais jamais rendue plus loin que le fameux french kiss, et encore, ça remontait à loin. Au début de l’adolescence peut-être, lorsqu’Irys l’avait su, elle avait prit le soin de me descendre et après? Je m’en moquais bien. Je caressais sa joue du bout des doigts avant de le glisser d’une main douce jusqu’à mes lèvres… Je l’embrassais doucement, un peu comme si j’avais peur qu’il se casse. Qu’allait-il arriver? Je m’inquiétais mais j’étais à la fois détendue… Allions-nous nous rendre plus loin? Ou rester au simple stade des baisers? Quelque chose était sûr, je n’éprouvais pas rien envers ce jeune docteur…

Essayer ? Essayer, et comment ? Thetis pourra toujours avoir un peu d'espoir pour arriver à quelque chose, il doute que ça se fasse réellement. La vie est tellement faite d'imprévu... C'est vrai ! Avant de passer dans sa chambre, qui aurait pensé qu'il se retrouverait avec sa patiente, qui est en plus de ça, une des survivantes du drame qu'il ne souhaite pas entendre parler ? Pas lui ! Et même s'il se sent un peu plus à l'aise que précédemment, il est toujours autant mal en sa présence. Deux sentiments bien contradictoires, et pourtant si logiques. Thetis lui fera toujours penser à ce fameux jour, peut-être est-ce ça, dont il a peur ? De se rappeler, alors qu'il souhaite un peu oublier. Une chose encore contradictoire puisqu'il s'interdit de vivre et de passer à autre chose, pour le respect de Jade.

Je maintiens que je doute de tes capacités.

Souffle-t-il, avant de déposer quelques baisers sur son cou. Cette sensation qu'il a est une sensation perdue depuis quelque temps maintenant, et qu'il retrouve sur le moment. La chaleur de l'autre, le parfum qui vous rend dingue, cette sensation qui vous fait battre votre coeur à cent à l'heure et qui rend votre respiration beaucoup plus rapide. C'est en quelque sorte de l'excitation, du plaisir de recommencer une chose perdue. Comme un enfant qui retrouve le goût du chocolat après tant d'années de restreinte.

C'est alors qu'elle pose sa main sur sa joue, pour la caresser, il ne se stoppe pas pour autant, bien au contraire. Il continue ses baisers sur son cou, et ses caresses ne font qu'accentuer le désir qu'il éprouve pour elle. De sa main, il repose la boîte de riz que la jeune femme avait dans la main et descend ensuite avec sa main, le long de la sienne, le long de son bras, attrapant ensuite sa main et l'entrelaçant afin de l'accompagner jusqu'à sa taille, serrée l'une contre l'autre. Pendant que l'autre commence à se frayer un chemin sur son ventre recouvert du tissu de sa fine robe.

Ses lèvres atterrissent sur les siennes, et se laissant faire, sa patiente prend l'initiative de l'embrasser doucement. Scott prolonge le baiser, tout aussi tendrement, pendant une bonne minute, mélangeant sa langue avec la sienne, la caressant, l'effleurant, et quelques fois, la mordant avec ses dents. C'est carrément torride comme premier baiser... ! Scott la tourne sur elle-même, afin qu'elle se retrouve face à lui, et la plaque doucement contre le mur de la cuisine, remontant ensuite sa cuisse contre sa jambe, pour entreprendre de nouvelles caresses.

Si j’avais su… Il me semble que je l’aurais arrêté. Tout ça se passait si soudainement. Quelques mois plus tôt, on m’aurait dit que je me retrouverais entre la vie et la mort pendant plusieurs heures à cause d’une fusillade alors que j’avais tenté de protéger ma sœur cadette… J’aurais eut de la difficulté à le croire. Et si on m’avait dit que je démontrerais que j’ai du caractère, là, je me serais moquée bien longtemps, trop longtemps même. Et si on m’aurait dit que c’était envers un médecin, et que ça se finirait probablement dans un lit, j’aurais été surprise et intriguée à la fois. C’était si… insensé… Puis, il m’avoua qu’il doutait encore de mes capacités. J’eus un petit sourire parce que je savais ce dont j’étais capable. En quelques heures, j’avais démontré que j’étais capable de bien des choses alors que je l’ignorais…

Il posait encore des baisers dans mon cou et ma respiration s’accélérait un peu. Une sensation qui m’était jusqu’à ce jour, inconnue. Je ne savais pas trop comment agir mais au fil du temps, je le saurais probablement. Lui, il n’en était pas à sa première expérience, ça paraissait. Il semblait bien trop à l’aise et il avait eut une femme… Il prit la boîte de riz que nous tenions tous les deux un peu plus tôt pour la poser plus loin et me redonner toute son attention… Il descendit sa main le long de mon bras pour attraper ma main que j’entremêlais volontiers à la sienne avec un petit sourire. Les deux mains descendaient au niveau de la taille, je remontais mes mains vers sa nuque, le long de son dos puis je l’embrassais tout doucement. Il caressait mon ventre plat et je frissonnais de tous mes membres. Incroyable. Je croyais avoir une maîtrise de moi relativement bonne mais ce cher docteur me démontrait le contraire.

Le baiser était agréable, et il embrassait bien ce qui ne nuisait pas à la chose. Entremêlant nos deux langues, il mordillait la mienne tout doucement… Leur premier vrai baiser s’avouait être très explicite. Puis, il me tourna, ainsi, nous étions face à face. Le baiser tirait à sa fin mais il y avait autre chose qui suivait. Je me sentais toute légère. Il me plaqua doucement contre le mur, bien des hommes auraient été un peu plus violent étant donné le désir qui régnait dans la pièce mais lui, il était doux… Il caressa ma cuisse pour ensuite la remonter contre sa jambe et il continuait des caresses certaines. Mes mains caressaient la nuque du jeune homme mais elles se dirigèrent vers la chemise… Les boutons plus exactement. Je ne savais pas avec quelle aisance je faisais ça mais je me surprenais moi-même… Je déboutonnais le premier bouton, puis le second… Je me demandais s’il voulait que j’arrête mais d’après en juger avec les caresses, il désirait que ça se continue. En toute honnêteté, à cet instant, c’était moi qui avait peur de lui. J’en étais au dernier bouton de sa chemise que je détachais lentement. Un désir incroyable venait de naître au fond de moi… Puis, je posais une question dont je n’étais pas certaine de la réponse…

- Tu en as envie … ?

Pendant qu’elle lui retire ses boutons, Scott ne cesse de la regarder, observer ses gestes qu’elle fait si bien. Il aurait pu se poser des milliers de questions, il aurait pu penser à Jade, mais il s’en est empêché. Pourquoi ? Pour ne pas la repousser, elle, sa patiente. Il ne sait pas exactement ce qu’elle a en tête, si depuis le début, la seule chose espérée, c’était « ça ». Le faire tomber, se défier de lui donner autre chose et lui faire oublier le temps d’un instant ce qui s’est passé le jour du 15 juillet. Non, il la laisse complètement faire et s’abandonne dans ses mains qui se baladent sur le haut de son corps avec aise, d’après ce qu’il voit.

La chemise est déboutonnée, et une question atterrit jusqu’à ses oreilles, l’obligeant à relever son visage vers la demoiselle, la fixer du regard. Bien qu’il soit en pleine déprime, bien qu’il ait peur de la gente féminine, et de son entourage, l’homme ne la laissera pas dans un état comme celui-là, à hésiter un peu sur la continuité de ses gestes. Il l’attrape dans ses bras, comme on porte une jeune épouse et l’attire dans sa chambre. Une fois dedans, il la pose sur le lit, referme la porte derrière lui, comme si on pouvait y entrer, bien que personne n’y vit à part lui, et revient vers sa patiente, lui retirant d’abord ses chaussures, pour déposer quelques baisers sur ses pieds, remonter le long de ses jambes en dessous de cette petite robe, jusqu’à ses cuisses, et enfin sur son cou avant de se poster face à elle et de lui répondre, enfin.

Scott sait bien qu’à l’instant, il laisse toutes ses barrières tomber pour passer un moment comme il n’en a jamais passé depuis plusieurs longues semaines. Il n’aurait jamais pensé que ça se ferait aussi rapidement, il n’a même jamais pensé que ça se ferait tout court. Scott est tellement… Tellement renfermé ! L’homme retire sa chemise qui tombe au sol et revient vers Thetis, qu’il dévore de baiser, plus fougueux et plus chaud les uns que les autres.

Il m’observait, ça me rendait confuse, est-ce que je faisais la bonne chose à faire? N’étais-je pas trop maladroite? Ou encore naïve de me dire que ce qui allait arriver allait changer ma vie? Je ne savais pas s’il s’imaginait que j’allais le laisser tomber mais en tout sincérité, je l’avais laissé franchir des barrières que moi-même je n’avais jamais laissé passer à personne. C’était une promesse que je m’étais faite, tout simplement. Et lui, il arrivait et tout se chamboulait juste devant mes yeux. C’était fou. Il m’avait regardé dans les yeux, ça me fit frémir… Il avait évité mon regard plus d’une fois en cette soirée, et même durant la journée. Ça m’effrayait. Il me prit doucement dans ses bras et il m’attira dans sa chambre… J’étais plus confuse que jamais, j’embrassais tendrement son cou. Il me mit sur son lit et je remarquais la simple lueur de la lune qui traversait la fenêtre, c’était tout. Il me revint puis il retira ma chaussure pour embrasser mes pieds, une des parties de mon être qui me faisait complexer mais désormais, je n’en ressentais plus un seul gramme. Aucune honte envers mes pieds blême et difformes. Puis, il continuait, ses baisers se dirigeaient vers mes jambes puis mes cuisses. Un désir certain était en moi… Mais il ne répondait pas à ma question, quoi que… Question idiote puisqu’il m’avait porté jusqu’ici. J’en frissonnais à y repenser.

Il m’embrassait et je le laissais faire mais lorsqu’il venait vers moi, vers mes lèvres, je les attrapais au vol. Il était par dessus moi et je caressais doucement sa nuque en l’embrassant doucement. Ça me trottait en tête, lui, allait-il me laisser tomber? Quoi qu’entre nous deux, c’était lui qui avait plus besoin d’aide que moi… J’étais égoïste de penser à ça. Mais qu’est-ce que j’y pouvais après tout? J’étais confuse plus qu’autres choses mais rien n’en démontrais quoi que ce soit dans mes geste. Puis, il me retourna la question. Fallait-il que je réponde un « oui » ? Un « ouais » ? Lui faire déduire? En attendant, seul le bruit de nos lèvres qui s’entrechoquaient faisait le bruit dans la pièce. Puis je m’approchais de son oreille en lui embrassant le cou avant de lui souffler doucement à l’oreille que j’en avais envie. Ce qui n’était pas fou mais à l’heure actuelle, c’était ça que je voulais. Plus que tout. J’avais peur qu’il me plaque ainsi. Et j'avais peur pour un peu plus tard... Je devais partir que demain matin après tout... Comment le contact allait-il être le lendemain? D'après toutes les questions que je me posais, je pouvais en conclure que j'étais plus confuse que jamais.

Scott n’imagine pas ce que sa partenaire peut avoir en tête. Lui, il ne pense à rien à part ce qu’ils sont en train de faire. S’il commence à réfléchir, il n’en finira plus, et autant dire que ce ne sera pas bon pour la suite : l’homme préférera sans doute fuir plutôt que de continuer dans sa lancée. Alors qu’elle caresse sa nuque, toujours avec autant de douceur, Scott ne se fait pas prier pour lui voler quelques baisers, jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’elle en meurt d’envie au creux de son oreille. C’était ce qu’il voulait entendre !! Parce qu’il souhaitait avoir un feu vert pour aller un peu plus loin.

Son souffle s’accélère d’autant plus, ses mains sont de plus en plus baladeuses et il ne s’arrête pas là, oh non ! Il prend la fermeture de sa robe sur le côté et la dézippe doucement, et très lentement, jusqu’à la retirer entièrement. Le vêtement tombe au sol, près de sa chemise. La jeune femme est magnifique, il ne peut s’empêcher d’admirer son corps, sa fine taille de guêpe, sa poitrine enveloppée dans un soutien gorge noir en dentelle, et ses jambes nues, ses cuisses, puis le bassin, et sa fine lingerie qui s’assemble au premier sous-vêtement qu’il avait pu admirer.

Tu es magnifique.

Souffle-t-il, en revenant vers elle et reposant ses lèvres sur les siennes. On se demande bien ce qui a pu se passer pour qu’il en arrive jusque là ! Jusqu’à céder aux avances d’une jeune femme. C’est dingue ce qu’elle a pu lui faire faire en quelques heures. Il ne compte plus les changements tellement qu’il y en a des nombreux. Et puis, c’est à son tour de se redresser pour retirer son jean qui atterrit au sol à son tour. L’homme vêtu d’un simple boxer noir tourne sa tête vers sa patiente, pour murmurer quelques mots :

Tu veux qu’on éteigne la lumière ?

Dans un sens, la situation était particulière. C’était lui qui était confus et moi qui reprenait du moral alors pourquoi était-ce moi qui me questionnait sans cesse? Était-ce le début d’une relation amoureuse? D’une relation exclusive avec sexe? Une relation amicale? Offrait-il le même traitement à ses autres amis? Je ne vais pas vous mentir, ça me répugnait un peu de l’imaginer avec un autre homme. Était-ce de la jalousie? Était-ce moi qui ne mettait pas la main sur mon cœur pour ne pas qu’il s’attache? Pourtant, je m’attachais si rapidement à Scott. Et dire que quelques heures plus tôt, il aurait voulu m’arracher les cheveux de sur la tête! Mais quelle belle relation. Alors que je caressais sa nuque, j’attrapais tout doucement sa camisole blanche qu’il portait sous sa chemise qui le rendait si irrésistible. Avec hâte et déprime, je retirais doucement la camisole, seul ce morceau pouvait nous séparer. Je le regardais et il semblait prendre les initiatives par la suite. Mes mains allèrent se loger sur la bordure du jean qu’il portait en cet instant, je jouais un peu avec, faisant mine d’être nerveuse mais ce fin sourire qui se nichait sur mon visage exprimait clairement mon mensonge. Lorsqu'il détacha ma propre robe et que je sentis ce fin tissu quitter mon corps, mes poumons se contractèrent. Un peu de nervosité. Jamais personne ne m’avait vu nue ou avec si peu de vêtements. J’appréciais les maillots de bain une pièce qui ne dévoilaient pas grand chose. Ni Irys, ni mes parents ne me voyaient ainsi. Comme ça, je pouvais me critiquer sans aucun problème. Lorsqu’il me déclara que j’étais magnifique, mes joues s’empourprèrent. Je n’avais pas la force de dire « merci » ou encore de lui renvoyer le compliment parce qu’il me laissait sans mots… Un simple sourire ornait mon visage puis je pris son doux visage entre mes mains pour l’embrasser et caresser sa joue, sentant encore son après-rasage quoi que mon parfum s’emmêlait à son odeur corporelle et c’était quelque chose.

Alors qu’il se redressa pour retirer son jean, j’eus un petit sourire et je caressais son corps de mes fines mains si peu expérimentées jusqu’à maintenant. Tout changeait si rapidement. Et je m’imaginais déjà dire à ma mère « J’ai eut une relation sexuelle!!! » Elle serait intriguée et me questionnerait, où, quand, qui, comment, pourquoi! Et je lui répondrais avec le médecin… Et là, elle poufferait de rire parce qu’elle ne me croirait pas. Et à ce moment, Scott entrerait dans la pièce et j’étoufferais un petit rire alors que lui ferait son ouvrage habituelle…. Ma mère serait intriguée, j’en étais quasi certaine, c’était tout juste si je ne mettrais pas ma main au feu. Puis, je remarquais son boxer, noir…. Nous allions tous les deux parfaitement ensemble, ce qui me fit instantanément sourire. À sa question, j’étirais mon bras vers la commode pour fermer la lumière et qui sait ce qui se passerait par la suite… Et c’est là qu’on censure xD

Ils avaient passé un moment digne de ce nom. Ils avaient fait l'amour comme... Comme quoi ? Ce n'était pas similaire à des bêtes, loin de là. C'était doux, tendre, sensuel. Bref, tout ce qu'une femme peut espérer d'une "première fois". Il imagine bien que ce n'était pas la première pour elle ! Mais c'est toujours comme ça qu'il est, et ça lui plaît. Les draps sont éparpillés sur le lit, ils tombent même au sol. L'homme est sur le lit, sa tête sur l'oreiller qui prend place derrière son oreille. Il observe un instant sa patiente qui est à côté de lui, pour le moment immobile, tout comme lui, ne se posant aucune question. Puis, il rabat les draps ensuite. Ils ne se voient pas, mais peuvent se sentir chaleureusement, avec toute cette transpiration, montrant clairement qu'ils se sont fait un coeur joie de s'unir ensemble. L'homme passe un bras autour du corps de la jeune femme pour la ramener jusqu'à lui. C'est l'envie qui parle avant tout autre chose... Il a envie de la serrer contre lui, de la sentir près de lui, d'avoir une présence. Présence qu'il n'a pas eu depuis des semaines !! Présence qui lui a clairement manqué...

L'homme ferme ses yeux, sans s'endormir, repensant à l'instant, et à tout ce qui vient de se passer. Il en garde pour le moment un agréable instant. Il ne se dit pas tout ce qu'il devrait se dire. Scott boit seulement une petite partie de bonheur éphémère, le temps de quelques minutes encore, jusqu'à ce qu'il ne parte au milieu du pays des rêves. D'ailleurs, il ne s'est pas endormi aussi vite depuis plusieurs semaines aussi. Et comme tous les soirs, bien qu'un moment comme celui-ci aurait pu lui rendre la nuit plus agréable, Scott cauchemarde. Il bouge la tête, plusieurs fois, fronce les sourcils, et ses bras qui entourent la silhouette de Thetis, pensant peut-être à une autre personne à cet instant : Jade. Ce n'est pas rien. Il rêve, comme tous les soirs, de cette nuit-là. Les armes, les visages qu'il a pu voir, tous ses corps autour de lui. Et Jade... Qui se fait tuer alors qu'il allait la demander en mariage. Il n'a même pas eu le temps de lui poser la question ! Il n'a même pas eu le temps d'avoir une réponse. Il la voit s'écrouler, encore une fois, depuis le 15 juillet. Il ne compte plus les fois où il la vu se faire tuer tellement que ça le hante. La voir, plein de sang... Morte.

5 heures. Bipper. Réveil en sursaut. Scott est en sueur, comme à son habitude. Puis il prend son petit appareil et l'observe, c'est l'hôpital, et on a besoin de lui. Il pensait être seul, mais ce n'est pas le cas. Une blondinette se trouve à côté de lui, et il se rend compte de sa connerie : il n'aurait jamais du aller aussi loin avec elle. Lui qui se refusait tout contact... !! Scott attrape son boxer qui est au sol et le remet sur lui. Ses mains sont posées sur le rebord du lit, sa tête baissée, repensant encore et toujours à ce foutu cauchemar. Et puis, il pense aussi qu'il faut qu'il réveille sa patiente, maintenant...

Nous étions si bien ce soir-là. Un soir qui resterait gravé dans ma tête à jamais. C’était ma première fois et laissez-moi vous dire la vérité; c’était magique. C’était un soir où les sentiments avaient été présents mais pas le genre de sentiments dont une fille rêve. Plutôt un sentiment de confiance. Je savais qu’il ne m’abandonnerait pas. J’étais allongée dans le lit avec un drap blanc qui m’entourait jusqu’à la poitrine. Je regardais le jeune docteur avec un sourire puis finalement, je m’endormit. Doucement, paisiblement. Je n’étais pas chez moi mais c’était comme si. Toutes les nuits à l’hôpital, que je n’avais pas passée à la maison… Ça me manquait. Et même si ce n’était pas chez moi, ça faisait du bien de ressentir une présence. Autre chose qu’un ours en peluche, pour tout vous dire. Après ce moment, cette relation sexuelle, je me sentais bien… Sans aucune question, mon esprit était vide. Ça faisait tant de bien de ne pas laisser son esprit vagabonder à travers des questions, des remords et tout ce qui s’en suit.

J’ai un sommeil calme, on me l’a souvent dit. Mais alors que je dormais, je sentis des bras forts et rassurants m’entourer, il me ramena jusqu’à lui, ce qui me fit ouvrir les yeux mais pas longtemps parce qu’il me serra contre lui et je m’y blottis sans trop de peine. En refermant les yeux et passant une nuit, encore, calme et paisible. Les bras de Morphée m’avait accueillit et j’en avais profité. Un délicieux instant, voir un moment de bonheur. Nous étions tous les deux-là, à dormir pour l’un et cauchemarder pour l’autre. Mon rêve était simple, je volais. Bon, ok vous avez dit que c’était banal mais quand même, c’était un rêve. J’aimais voler, enfin dans mes rêves, bien souvent, j’étais vêtue de blanc, une longue robe blanche faisant penser à une déesse. Et je volais aux côtes d’une colombe, pour finalement tomber. Tomber dans le vide, dans un trou mais je ne me réveillais pas. Il devait être 5 heures du matin lorsqu’un bipper se mit à sonner. Aw. Mon sommeil, mon rêve, mais je sentis Scott s’éclipser, il venait tout juste de remettre ses boxers et j’ouvris les yeux. Je m’étirais brièvement en étirant le drap contre ma poitrine, comme pour me cacher. Mon regard passa du merveilleux jeune homme avec qui j’avais fait l’amour pour détourner vers la fenêtre qui affichait aussi mauvaise mine que s’il faisait 41° de fièvre. Il était si tôt, mon regard se porta ensuite sur le cadran, je n’étais pas très réveillée et bien franchement, j’avais beaucoup moins fière allure que lors de mon arrivée… Je regardais désormais Scott avec un petit sourire en lui lançant gaiement mais avec ma voix un peu enrouée du matin…

- Bonjour.

En l’espace d’un instant, tout me revenait en tête, le désir, les sentiments, la satisfaction, les sensations, tout me revenait en tête de la veille ou de la nuit, le temps semblait être passé si rapidement que ça m’en choquait un peu.

Alors qu'il était en plein réveil, et qu'il tentait d'y voir un peu plus clair, sur ce qui s'était passé la veille, sur comment il avait pu faire pour en arriver là. Avec une... une patiente qui plus est. Le jeune homme ne s'en remet toujours pas. Et cette nuit ! Affreuse. Comme son habitude. Il n'est pas choqué, et encore moins étonné. Toutes les nuits, il fait ce même cauchemar, toutes les nuits, il voit du sang, ce qui ne le change pas de son lieu de travail. L'homme passe sa main sur son visage, espérant que ça lui passe rapidement, en vain. Au fond, il sait bien que ça ne passera pas. Comment se faire comprendre ça ? Comment comprendre qu'il n'a plus aucun espoir et que sa vie paraît fichue ? C'est si compliqué... Et encore plus lorsqu'il entend cette petite voix. La sienne, celle de Thetis, lui rappelant encore une fois ce qui s'est passé pendant cette nuit. Ce touché du corps à corps, cet unisson. Il est carrément loin de se douter que c'était sa première fois ! S'il savait... Il tomberait de haut ! Et peut-être qu'il réagirait moins brutalement que maintenant.

Dit-il, sans trop d'expression dans la voix, et sans aucun sourire, comme d'habitude. L'homme se lève, et ouvre la porte qui suit la chambre pour allumer la lumière d'une petite salle de bain. Il y en a deux dans son appartement, une dans sa chambre, et une un peu plus loin. L'eau coule, de l'eau chaude qu'il passe sur son visage. Son reflet se dessine dans le miroir, il se regarde puis secoue la tête et sort de la pièce avec une serviette propre en main et un gant de toilette qu'il pose sur le lit. Peut-être qu'elle aurait souhaité qu'il parle de cette nuit qu'ils ont pu passer ensemble... ?

Souffle-t-il, espérant qu'elle ne soit pas en colère contre lui. Il voit aussi ses vêtements, sa robe sur le sol et ses sous-vêtements lui faisant rappeler la nuit dernière. Chez lui, il a encore quelques vêtements de Jade, mais ça lui ferait rappeler de trop mauvais, ou bons souvenirs s'il lui proposait d'en emprunter quelques uns. Alors, il se contente de lui proposer une chemise à lui.

Je venais tout juste de me lever et il y avait drôlement des trucs qui s’offrent à moi. Je me frottais les yeux tout doucement en tentant de mettre de l’ordre dans mes pensées. Je devais me réveiller et une multitude de proposition venaient de s’offrir à moi. Je me levais lentement avec le drap autour de moi. Avec quelques coutures, on aurait probablement dit une sorte de robe relativement particulière. Je trouvais mes vêtements dans le coin de la pièce, mon soutien-gorge, ma culotte et ma robe, je me rendais compte que s’il ne me posait pas la question sur ce qui s’était passé c’était qu’il ne se doutait pas que c’était ma première fois, à cette idée, je ne pus réprimer un sourire en me disant que j’avais assuré. J’étais géniale. Puis, il partit quelques instants et j’en profitais pour remettre mes sous-vêtements je m’apprêtais à remettre ma robe lorsqu’il me proposa une douche, des vêtements, de la nourriture. En fait, je ne savais pas où donner de la tête. Je mis le drap sur le lit, dévoilant mon corps qu’il avait trouvé sublime la veille et je le regardais… Je me demandais ce dont j’avais envie, nous devions partir sous peu mais j’imagine que j’avais le temps de faire un petit pas dans la douche. Je pris ma robe sur le sol et je la mis sur le comptoir de la salle de bain… Puis j’eus une petite idée, peut-être un peu perverse mais j’avais envie de le câliner et j’avais envie de prendre une douche. Je ne disais pas mon envie d’être avec lui après tout… Il avait eut une femme et tout ce qui s’en suit. Je le regardais, sourire aux lèvres puis je lui embrassais la joue doucement avant de disparaître derrière la porte en lui glissant que j’allais être de retour sous peu.

Je ne verrouillais pas la porte, en fait, je ne la fermais même pas au complet, je la laissais accotée. Ce qui laissait sous-entendre qu’il pouvait venir… Je retirais mes fringues et je disparu dans la douche, refermant le rideau et je fis couler l’eau chaude sur ma peau… J’étais bien dans l’eau. Ma mère m’avait dit que j’avais nagé avant même de parler ou de marcher… J’étais bien. Mais je prenais garde à ne pas glisser mes cheveux sous l’eau, ceux-ci semblaient être relativement potable donc, je les arrangerais en sortant d’ici… Je sortis la tête du bain et je respirais un coup, ça faisait du bien. Je sortis finalement de la douche, seule. Puis je m’observais dans un miroir, me demandant pourquoi il m’avait dit que j’étais magnifique… Je respirais puis j’essuyais ma peau avant d’enfiler mes sous-vêtements de la veille et d’enfiler ma robe. Je me regardais devant le miroir puis je remontais mes cheveux en une simple queue de cheval qui était légèrement frisée. Je sortis de la salle de bain à la recherche de Scott que je trouvais dans la cuisine… Je remarquais que nous n’avions pas rangé les bouteilles de Rhum. Heureusement que nous n’avions pas trop bu parce qu’autrement, je ne suis pas certaine que le réveil aurait été agréable…

Scott la regarde, attendant qu'elle lui réponde, et c'est justement à ce moment-là qu'elle décide de retirer les draps qui la recouvre pour laisser le regard du médecin se poser sur son corps qu'il a trouvé magnifique, et qu'il trouve encore à cet instant précis. L'homme reste planté, là, quelques secondes, avant de détourner son regard, par mal l'aise. Ca ne se fait pas, ce qu'il fait ! A moins qu'elle le provoque et que c'est pour l'obliger à ce qu'il regarde son corps ? Peut-être a-t-elle besoin de lui plaire ? Encore des questions sans aucune réponse. Pour ça, il faudrait les lui poser, mais il s'y refuse. C'est indiscret. Aucun mot ne lui ait dit, seul un baiser sur la joue lui ait déposé. Scott ne sait pas comment le prendre. Il ne sait pas exactement ce qu'elle pense de tout ça. Si ça se trouve, elle pense peut-être qu'ils pourront se revoir ! Elle pense peut-être aussi qu'il a envie de la revoir ou que cette fois a été pour lui quelque chose d'inoubliable. Bon, certes, il a beaucoup apprécié, et au fond, il sait qu'il a envie de la revoir. Mais de l'autre côté, il est incapable de lui dire exactement la vérité. Pourquoi ? Parce qu'il ne veut pas qu'elle souffre ! Et il sait que toute personne l'approchant, et s'attachant à lui, ne finit que mal. Voyez ses parents ! Et Jade ! C'est donc hors de question que ce soit le cas de Thetis. Elle semble si... innocente et en même temps tout le contraire. Ne dit-on pas qu'il ne faut pas se fier aux apparences ? C'est ce qu'il essaie de faire, bien que le cas de la jeune femme lui paraît compliqué. Pourquoi ? Encore une fois, c'est parce qu'elle semble si fragile, et en même temps si forte ! Il ne sait pas exactement comment elle se porte.

La porte de la salle de bain est entrouverte, lui laissant l'opportunité d'entrer dedans et de venir la rejoindre. Ca lui effleure l'esprit quelques secondes, mais il secoue la tête et se reprend. Il ne faut pas aller plus loin ! Il ne faut pas. Alors, pour ne pas céder plus à la tentation, Scott sort de la pièce et se rend dans la cuisine, vêtu d'une simple chemise déboutonnée, montrant son torse sans aucun problème, et avec ce fameux boxer. Il prendra une douche après, bien évidemment. Sur la petite table de la cuisine sont posés deux bols, des céréales, et sur la gazinière, il y a une casserole de lait qui chauffe, et d'eau aussi. Il ne sait pas si elle boit du café au lait, du café tout court, ou encore un thé, ou même du chocolat. Lui, c'est du café noir. D'ailleurs, il se le prépare avec la cafetière. C'est ça qui lui permet de tenir le coup toute la journée. Il pose pendant que ça chauffe des tartines, et tout ce qui va avec : beurre, confiture, bref, tout ce qu'il ne mange plus le matin pour diverses raisons. Et là encore, il sait qu'il ne mangera rien. S'il fait ça, c'est seulement pour sa patiente qui doit absolument manger. Lui, il s'en passera.

Alors qu'il dépose les casseroles sur la table, son regard se relève sur la silhouette de la jeune femme qui s'était habillée de sa robe de la veille. Il la trouve encore une fois, très belle. Mais ça, il se retient de lui dire. Peut-être est-ce parce qu'il a couché avec elle qu'il se met à penser ça sans arrêt ? Faut dire qu'il a vu son corps nu !

Dit-il, en se posant sur sa chaise et déversant son café dans son bol. Il en a besoin ! Ca va l'aider à tenir. L'ambiance est... tendue ? Ils ne se disent rien, et pourtant, il en aurait peut-être envie ! Mais il se retient. Jusqu'à un certain moment...

La façon dont il m’avait regardé lorsque j’avais retiré le drap m’avait déstabilisé mais à la fois m’avait rendu mal à l’aise et m’avait fait rire, fallait l’avouer… Il n’était pas capable de la regarder dans les yeux alors qu’elle ne portait que ses sous-vêtements. Je n’étais pas innocente, ni frêle. J’étais simplement la personne que je suis aujourd’hui… Je crois que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… C’est quelque chose que je crois vrai. Je suis une demoiselle donc je dirais que les hommes sont complexes et que eux ne sont pas assez évolué pour comprendre les dames.

Alors que j’arrivais dans la cuisine, je remarquais qu’il avait déjà cuisiné, il avait tout sortit mais ça me rendait mal à l’aise. Je ne mangeais que très peu le matin, à peine un muffin et j’étais en route. Bon ok, un Muffin et un café bien noir. Généralement de l’instantané mais avec la cafetière c’était tout de même bon, ce rare luxe que je m’offrais qu’au restaurent. Puis, il me demanda ce que je mangeais le matin, le mal de cœur me monta aux lèvres. Je n’avais pas le courage de lui dire la vérité avant de m’asseoir pour me déverser également du café bien noir dans ma tasse et le porter à mes lèvres en buvant quelques gorgées. Pas de lait, bien noir. C’était comme ça que je les aimais. Puis, je me pris une tartine sur laquelle je mis de la confiture de fraises et que je commençais à manger. Puis, il me demanda si j’avais bien dormi et un fin sourire se créa sur mon visage… Je mis mon café sur la table pour ensuite le voir prendre sa tasse et je répondis bien banalement…

- C’était ma première fois, la nuit était parfaite. J’ai bien dormi, contrairement aux dernières semaines. Et toi?

Je le regardais avec un sourire sur le visage en reprenant ma rôtie et mon café en main en train de boire lentement... Visiblement, il venait de s'étouffer et mon regard monta vers lui. J'étais intriguée.. xD

Les voilà enfin tous les deux, installés l'un en face de l'autre. Le jeune homme attend finalement quelques réponses qu'il n'aura pas. Enfin, peu importe ! S'il avait posé ce genre de questions, ce n'était pas pour rien, mais pour commencer un bout de conversation. Puis, alors qu'il était en train de prendre sa tasse entre ses lèvres, pour enfin boire ce café bien noir et bien chaud, le jeune femme lui avoue enfin quelque chose, le sourire au coin des lèvres. Evidemment, il rejette son café, sa tasse et s'étouffe presque avec ça ! Il passe sa main sur son visage, finissant par sa bouche comme pour se le nettoyer, se le rincer et reprendre un peu sur lui. Mais impossible ! Et elle prend ça avec le sourire en plus !! Faut dire qu'une première fois, c'est... M'enfin, c'est une première fois quand même !! Ca devait se passer dans de meilleures conditions que ça. Pas avec lui !! Avec n'importe qui, mais pas avec lui !! Parce qu'au final, peut-être attend t-elle quelque chose de lui ? Oh oui, probablement, mais est-il en position de le lui donner ?

Tu déconnes ?

Je veux dire... C'était vraiment ta première fois ? Avec moi ? La nuit dernière ?

Là, d'un seul coup, il a vachement chaud. Scott se sent un peu mal, gêné. Il passe maintenant sa main sur son torse dévoilé, et la remonte sur son cou afin de le dégager d'un éventuel vêtement, écharpe, n'importe quoi qui pourrait lui permettre de ne pas crever de chaud. En vain.

Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Pourquoi moi ? Tu aurais pu faire ça avec... Enfin... Avec quelqu'un que tu aurais aimé !!

Tant d'interrogation, il pose beaucoup de questions et s'en rend compte, mais ce n'est pas terminé. Il a encore quelque chose à lui demander. Et la réponse lui fait un peu peur, à dire vrai.

Qu'attends-tu de moi ? Tu veux quoi ? Qu'on se revoit ? Sérieusement, tu t'attendais à ce qu'on se revoit après ça ? Après ce qui s'est passé ?

Non, mais tu m'as regardé... ? Je suis pas un type pour toi.

S'il se dévalorisait ainsi, c'était pour son bien, à elle. Il se lève et se rend jusqu'à l'évier où il pose ses mains sur le rebord. Il n'a pas envie de lui faire mal ! Et pourtant, c'est bien ce qu'il est en train de faire.

Tu ne dois pas t'attacher. Je suis... dangereux.

Alors qu’il me demandait si je déconnais, je le regardais intriguée. Pourquoi il me demandait ça si soudainement? Ça ne le préoccupait pas plus qu’il ne le fallait. Lorsque je le vis se renverser, j’eus un petit rire dans le sens de était-ce ma révélation qui était si choquante? Je me levais et je ramenais une serviette pour l’aider. J’essuyais son torse doucement mais que dire de plus? J’étais grecque, mes parents n’avaient pas vraiment voulu ce style de vie pour moi mais ils ne refusaient rien à Irys alors où était le problème? Moi, J’attendais quoi? Je ne sais pas mais j’ai senti que c’était le bon moment, c’était tout. Je le regardais intriguée puis il me sauta une case et me posait des questions auxquelles je n’avais aucune idée de quoi répondre. Puis, il me déclara qu’il n’était pas un type pour moi, waoh! Un instant, je n’avais pas dit que je voulais le marier non plus… Encore heureux, du moins, pas pour l’instant. Puis il me disait qu’il était dangereux. Je secouais la tête, intriguée. Je le regardais avec un petit sourire et je pris la chaise à ses côtés pour m’y asseoir et en discuter tout doucement

- Oui, c’était ma première fois et après? J’ai sentis que c’était le moment, c’est tout. N’en fais pas tout un plat, c’est pas dramatique et si je ne l’aurais pas voulu, dis-toi que je suis assez honnête pour te le dire. Et arrête de tout dramatiser, tu peux être le type parfait pour moi comme tu peux ne pas l’être. Et cesse de me dire continuellement que tu es dangereux, okay ? Et s’il y a quelque chose, je suis forte. Assez forte pour survivre et écoute moi… Je te le promets que je resterai à tes côtés… J’ai bien survécut à trois balles dans le corps.

Je le regardais et je le suivais à ses côtés, il était désormais devant le robinet et je caressais doucement sa joue en essuyant son torse, sa gorge, son menton avec un petit sourire sur le visage. Je savais que si je le regarderais de nouveau dans les yeux après ce que je venais de dire, j’aurais détourné le regard et je me serais enfuie… J’avais peur. Une fois de plus, ce sentiment revenait et il me faisait de l’effet.

Scott se laisse faire, il la laisse l'aider à se nettoyer, sans faire un seul geste. Le fait qu'il ait pu lui gâcher cette première fois... C'est peut-être ça qu'il retient et qui lui fait peur. Elle aurait même pu lui en vouloir à son tour !! Le jeune homme s'en veut d'avoir été aussi loin, bien qu'elle en ait voulu de son côté aussi. Puis, alors qu'elle s'installe à côté de lui, et reprend la parole pour lui dire ce qu'elle en pense, lui, il ne cesse de détourner son regard, un peu honteux, il faut bien le dire. La jeune femme ne semble pas vraiment se rendre compte : elle a tout de même couché avec un homme qu'elle n'aime pas spécialement, enfin, il le pense. Il n'a jamais été vraiment agréable avec elle, au contraire ! Toujours à lui parler froidement, sans aucun sourire, à la rembarrer, bref, tout pour la faire fuir. Mais non ! Thetis est encore là, à lui parler, et à le rassurer sur certaines choses. Et même encore sur autre chose : l'engueuler quand il semble aller trop loin. C'est bien la première depuis Jade qu'on semble avoir le cran de le réprimander de la sorte.

C'est quand même tout un plat... Tu aurais pu avoir mieux, quoi. Et puis je suis ton médecin, et toi ma patiente !

Lorsqu'elle lui dit qu'il peut être le type parfait comme le contraire à ses yeux, Scott ne peut retenir un faible sourire, qui disparaît aussi vite qu'il est apparu. Il ne voulait pas sourire ! Pas maintenant, pas comme ça ! Pas après la mort de Jade. Il s'interdit d'être heureux, tout simplement.

Bon écoute, tu veux me faire la morale, là ? Je fais ce que je veux, et si j'ai envie de dire que je suis comme ça, c'est que j'ai mes raisons. Est-ce clair ?

Son énervement se transforme rapidement. Faut dire qu'il n'a pas vraiment le choix après sa dernière remarque ! Il ne répond rien, cependant. Le jeune homme est toujours posté devant l'évier, pendant que la demoiselle lui caresse la joue, et quelques autres parties de son corps. Scott tourne la tête vers elle et murmure :

Tu es... étrange et différente.

Souffle-t-il, d'une faible voix, avant de se mettre face à sa silhouette.

Je vais prendre une douche.

Dit-il, finalement, en se dirigeant vers la sortie de la cuisine et l'entrée du salon. Puis, il se stoppe et sort d'un seul coup, par simple envie peut-être, ou peut-être aussi qu'il voulait savoir ce que ça lui ferait :

Tu veux venir avec moi ?

Gâcher ma première fois? Il m’aurait dit ça et je n’aurais probablement pas été très tendre. Il n’avait pas ou plus confiance en lui et ça me rendait mal à l’aise, j’avais l’impression d’être un cran au dessus de lui. Je voyais qu’il s’en voulait, mais pourquoi lui en voudrais-je? Je désirais coucher avec lui et c’est la raison pourquoi je l’ai fait et si jamais je ne l’aurais pas voulu, j’aurais été assez honnête pour ne pas le faire. Je me respectais, c’était tout. Je crois que ça faisait partie de la façon dont j’avais été élevée, je ne sais pas. Je savais que sa femme était morte, qu’il ne l’oublierait pas de si tôt mais si tout le monde se morfondait ainsi, où irait le monde? Je ne sais pas, en toute honnêteté. Puis, il me gronda de nouveau, tu aurais pu avoir mieux, quoi. Oui, mais je le voulais, lui. Et pas qu’un peu… Normalement, je sais m’arrêter mais avec lui, je n’avais pas été capable de me retenir. Lorsque je vis un petit sourire aux coins de ses lèvres, j’ai cru crier victoire! Il venait de faire un sourire; le premier depuis l’accident.

- Tu as souri! Et tu as beau me gronder sur la personne que tu es, je persiste à dire que tu es parfait ainsi. Et j’attends toujours des preuves, tu n’es pas maudit, ni dangereux ou tout autre synonyme. J’ai pas envie de jouer au dictionnaire ce matin.

Il me disait que j’étais étrange et différente mais ce n’était pas la chose; je l’aimais et je tenais à lui plus que tout au monde… C’était que lui qu’il me restait. Puis, il se mit face à moi, ce qui me fit sourire un peu. Puis il partit en direction de la salle de bain, il me proposait si je voulais venir, hum. Pourquoi pas… Une matinée entre câlins, mouais. C’était ce que je voulais après tout. Je m’avançais donc vers lui et lui prit la main doucement pour l’embrasser sur le dessus et se diriger vers la salle de bain où certaines choses pourraient avoir lieues…

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